Par Daniel Morin
L’escalade de glace est une discipline exigeante, non seulement physiquement et mentalement, mais également stratégiquement parlant. Les conditions extrêmes constamment changeantes nuisent à la prévision de l’équipement requis pour demeurer confortable toute la journée. Comme, la réussite d’une aventure passe par la capacité à grimper, chaque gramme d’équipement doit donc être justifié par son niveau de performance et sa versatilité. C’est dans cette perspective que j’ai eu la chance de tester le Cerium LT Hoody d’Arc’Teryx.
La première chose que l’on remarque du Cerium LT est sa légèreté, soit 312g incluant la pochette de rangement (taille petite). On a vraiment l’impression de ne rien avoir sur le dos quand on le porte.
Malgré ma petite taille, je possède des épaules assez larges et j’aime bien le fait que le Cerium LT soit très ajusté tout en demeurant souple, particulièrement aux épaules et dans le dos, ce qui permet une amplitude de mouvements maximale. Même avec d’autres épaisseurs en dessous, je ne me sentais pas restreint dans mes mouvements. Le capuchon s’ajuste bien au port du casque et les élastiques aux poignets sont simples, mais efficaces et bien cachés.
L’isolation du Cerium LT est constituée de poches d’air très étroites remplies de plumes d’oie grise (grade 850). Bien que très chaude, la plume a le fâcheux désavantage de perdre ses propriétés isolantes lorsque mouillée, situation difficile à éviter en escalade de glace. Afin de pallier à cet inconvénient, la membrane extérieure du Cerium LT a été traitée d’un enduit DWR (Durable Water Repellent). D’autre part, un isolant synthétique, appelé Coreloft, a stratégiquement été incorporé aux endroits générant de la sueur (devant la bouche, sous les bras, aux poignets et aux épaules) de sorte que la capacité thermique de ces endroits n’est pas comprise, tout en permettant un séchage plus rapide. Par ailleurs, le traitement DWR laisse sortir l’humidité qui provient de la sudation corporelle, bien que le ratio ne soit pas aussi impressionnant que le Goretex (ce n’est pas l’objectif du Cerium LT).
Assurément ce manteau demeurera imperméable sous la neige, même mouillée, ainsi que l’exposition à l’eau sporadique. Je ne prétends toutefois pas qu’il est possible d’ignorer toute logique en installant son relais sous une chute d’eau.
Le Cerium LT vient avec une pochette de rangement qui permet de le compresser au format d’une gourde d’un litre. Cet atout permet de laisser davantage de place dans le sac à dos pour une paire de gants supplémentaire ou de tout simplement partir avec un plus petit sac.
J’ai dénoté trois points négatifs au Cerium LT. Tout d’abord, le manteau ne possède pas de poches en filet permettant le séchage des gants. Ma stratégie est de les insérer dans ma couche inférieure. Également, je considère ce manteau trop chaud pour toute activité physique un tant soit peu intense. À titre d’exemple, une marche rapide maison/travail (7 minutes) m’oblige à ouvrir le zipper dès que la température passe au-dessus de -5C. Évidemment cet inconvénient devient rapidement un avantage lorsqu’on est suspendu à un relais! Finalement, qui dit doudoune dit fragilité par rapport aux objets pointus et à l’abrasion. Prenez garde !
En conclusion, j’aime que mon équipement soit simpliste, mais qu’il remplisse son rôle. Dans le cas du Cerium LT, je peux dire mission accompli en termes de ratio poids/chaleur/imperméabilité/respiration. Essayez-le à un relais et l’affaire sera dans le sac ou, dans mon cas, sur le rack !
Ostie c’est lui l’écœurant qui a volé ma gourde d’eau!
Moi j’ai un flasque à lui envoyer par la tête 😤
Non mais très belle revue bien écrite 👍
Je comprends pourquoi on m’offre jamais du matos gratos 😕
Zclip: volé ta gourde? J’en doute fortement. Je l’ai acheté au Atmosphère il y a 6-8 ans. Elle est déjà tombée de mon harnais dans un 2e pitch aux Gunks en 2012 et elle a miraculeusement survécu.
Arian: Je ne comprends pas ce que tu dis…t’écris très bien toi aussi!
Arian – je penserai à toi la prochaine fois… Mais le sizing est parfois problématique!
Bah, c’est bien correct d’habiller les jeunes dans la dèche. Quand ils iront au Cap-Trinité j’irais à Pont-Rouge avec leur blondes. Et mes 40 couches de polypropylène qui pue. 😛
Bravo encore les gars pour la belle sortie! Ça me donne des idées pour un trekking/simili-grimpe rigolo!