Désastre en devenir sur le K2?

Ceci est un résumé d’un article d’Angela Benavides sur ExplorersWeb

Moins d’une trentaine de personnes on atteint le sommet d’un 8000m en hiver. Aucun encore sur le K2. Il s’agit du dernier 8000m à n’avoir encore été grimpé en hivernale. Cet hiver, 70 grimpeurs se rendront dans le cœur du Karakoram afin d’y tenter leur chance. Les aspirants se trouvent, pour l’instant, dans 4 équipes dont une commerciale.

« Ce nombre élevé (de grimpeurs) est un reflet de l’ambition humaine à s’inscrire dans l’histoire du mountaineering » de commenter Simone Moro dans une entrevue récente. Le problème c’est que, dans le cas présent, on ne parle pas d’équipes bien huilées avec une haute connaissance de la montagne.

Les membres de l’équipe commerciales ont déboursé pas moins de 35,000$ (US) pour avoir une chance de passer à l’histoire de l’himalayisme. Des sherpas, de l’oxygène en masse, des cordes fixes et des grimpeurs professionnels – Arnold Coster et Sergi Mingote – afin de super viser le tout.

Bien que tous les clients aient tous un 8000m à leur actif, leur niveau d’expertise varie grandement. Tous sont sur le point de s’embarquer dans une aventure périlleuse aux risques élevés. L’hiver au K2 n’est pas l’Everest, même en hiver. Comme le disait Alex Txikon, les jours ensoleillés sont communs à l’Everest, mais pas au K2. En janvier dernier, ce dernier a dû construire des igloos afin se protéger des éléments.

Les vétérans des hivernales sont sceptiques quant à la capacité de ces non-pros à endurer les misères du K2 en hiver. « La plupart des clients vont se rendre au camp de base, y passer une couple de semaines, à souffrir comme des fous, et ensuite retourner à la maison en courant. Évidemment ils auront payé la totalité des frais, mais n’auront utilisé que 5% des ressources payés » de commenter Moro. D’un point de vue d’affaire c’est brillant, un peu moins au niveau de l’étique alpine.

Un fait demeure, il y a une compétition à qui sera le premier à atteindre le sommet du K2 en hiver. Voilà qui en motive plusieurs à embrasser les joies relatives de la grimpe à -30c. Pour l’instant la question n’est pas qui atteindra le zénith mais bien jusqu’où se rendront-ils? Et est-ce que tout le monde s’en sortira lorsque le K2 montra la véritable personnalité?