Au printemps dernier, j’ai été invité par les gens de Smartwool à passer quelques jours dans l’Ouest pour faire du ski hors-piste. L’idée était d’essayer les vêtements à base de laine de Mérino et de leur faire part de mes commentaires. Il faut savoir que l’on prête à cette laine plusieurs propriétés extraordinaires notamment au niveau de la chaleur, de l’expulsion de l’humidité et surtout au fait qu’elle ne devient pas malodorante comme la fibre synthétique.
J’ai pris le défi à la lettre et j’ai décidé de porter un seul chandail pour toute la durée du voyage, soit du départ au retour à la maison. Le même gilet dans l’avion, en ski, au pub, au lodge, bref tous les jours, afin de vérifier si les propriétés associées à cette fibre s’avéraient vraies. Au diable mes compagnons de voyage si je schlingue !
De retour à Banff, les gens de Smartwool nous avaient conviés à l’ouverture de leur premier magasin en sol canadien. Nous avons rencontré le propriétaire, plusieurs employés et des clients. Nous avons tous constaté la beauté du magasin et l’attention portée aux détails, tant au niveau du lieu que des produits. Soyez bien avertis, si vous passez par-là et y entrez, il y a fort à parier que vous ne ressortirez pas les mains vides. Prochaine étape, le pub avec l’ensemble du groupe. Je vous rappelle que je porte le même chandail depuis 3 jours et personne ne semble s’en plaindre.
Après une soirée bien arrosée, direction Rogers Pass où nous passerons les prochains jours. Les guides nous y attendaient afin de nous mener en ski au fameux Wheeler Hut et nous donner notre cours d’avalanche. Quatrième jour et toujours aucun commentaire sur mon hygiène corporelle. Sois les gens étaient réellement polis, ou bien je ne sentais pas si mauvais…
La cinquième journée nous menait au cœur des montagnes via une longue montée de plusieurs heures jusqu’au au pied du Mont Sir Donald. J’en ai sué une bonne shot. La neige était profonde, tellement que nous avons dû nous rabattre sur des pentes plus abruptes afin de prendre plus de vitesse dans les descentes et permettre ainsi à nos skis de flotter davantage. Une grosse journée de ski et de plaisir comme on les aime. De retour au refuge, assis autour de la table j’ai demandé à mes partenaires de ski : « Coudonc, je pue-tu? » – « Non, je sens rien. Toi? » – « Moi non plus… »
Jour six, en principe on devait rentrer directement à Calgary. Mais mes deux « co-voitureuses » et moi avons décidé de faire un détour et aller skier non loin de Bow Peak dans l’Icefield Parkway. Une autre journée sur les planches à gagner nos virages (earn your turns), c’est-à-dire monter avec les peaux et apprécier nos virages de descentes. En fin de journée, alors que l’on roule vers la capitale albertaine : « Pis, je pue-tu? » – « Non, pas encore »! Bon ben je vais garder mon chandail pour aller au resto alors…
Dernier jour et tout ce que j’avais à faire c’est de prendre l’avion et revenir à la maison. Bien assis dans mon siège, je regardais à ma gauche pour voir la réaction de mon voisin. Se bouchait-il le nez ? Avait-il le visage dans son t-shirt ? Avait-il un air de dégout ? Souffrait-il d’une sinusite ? Rien de tout ça. Force est de constater que je ne sens rien. Je peux donc affirmer que la laine de Mérino de Smartwool elle marche pour vrai. Imaginez tout l’espace que vous pouvez sauver dans vos bagages maintenant!
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