Il y a 14-15 ans, j’ai goûté à la traverse de la terrasse Grey : une manière pas mal de passer un après-midi et de pratiquer ses placements de pieds. C’était toléré – à peine. Je me suis déjà fait avertir de loin, mais j’étais ado : ça c’est terminé sur un doigt d’honneur et un départ précipité, mais pas de contravention.
L’affaire c’est que l’escalade devient populaire. On est plus nombreux à y aller, aux plaines. Il n’y a pas eu beaucoup d’entretien sur le mur non plus. Il manque d’amour et les joints de ciment fendent et se vident… avec l’aide des grimpeurs !!!
Vous savez, vous les cocos qui creusez des trous dans les joints de la traverse pour y mettre vos doigts pleins de magnaisie, je crains le jour où la ville regardera son mur qui fendille pis cherchera son coupable. On ne pointera pas le gel et le dégel mais le délinquant de grimpeur, ce destructeur de nos joyaux patrimoniaux. J’exagère à peine.
Quand j’ai été initié à la traverse, la règle était simple : restes-en au rocher, pas touche au ciment. Si c’est trop dur, c’est que tu places pas bien tes pieds. Je dois dire, c’est un mot d’ordre qui m’aide toujours !!!
J’l’avais su’l coeur, mârci d’me prêter vot’ oreille. Pis arrêtez d’creuser des prises, mes cocos.
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